A domicile, la Russie devra faire bonne figure

A domicile, la Russie devra faire bonne figure

Pays organisateur de cette Coupe du Monde, la Russie va devoir prouver de quoi elle est capable, après des performances très mitigées depuis l’explosion de l’URSS.

L’histoire de la sélection: Héritier de l’URSS, qui avait gagné l’Euro en 1960 et des Jeux Olympiques en 1956 et 1988, la nouvelle équipe de Russie peine à retrouver le niveau de l’Union Soviétique. Crée après l’Euro 1992 et qualifiée pour la Coupe du monde 1994, elle participe ensuite aux Coupes du monde de 2002 et 2014, mais est à chaque fois éliminée en phase de poules. Le bilan n’est guère plus brillant sur le plan continental, ou la Russie est éliminée au premier tour en 1996 et 2004 et ne participe pas à l’Euro 2000. Elle réalise tout de même sa meilleure performance en 2008, en n’étant battue qu’en demi-finale, mais elle retombe dans ses travers en 2012, ou elle est éliminée de justesse en phase de poules.
Entraînée par Fabio Capello de 2012 à 2015, des rapports tendus entre l’ancien coach de l’AC Milan et les autorités russes ont poussé la fédération à le licencier. Son successeur, Leonid Sloutski, redresse immédiatement les résultats de la Sbornaïa qui se qualifie pour son quatrième Euro consécutif en 2016. Mais des hooligans russes bouleversent la compétition lors du premier match contre l’Angleterre (1-1), et la Russie rentre chez elle plus vite que prévue, après des défaites face à la Slovaquie (2-1) et face au Pays de Galles (3-0). C’est alors que Stanislav Tchertchessov prend la tête de la sélection, pour la deuxième fois après un passage entre 1998 et 2002, mais les résultats de l’année suivante ne sont guère plus brillants. Organisatrice de la Coupe des Confédérations 2017, la Russie est tête de série, mais passe pas les groupes. En effet, après avoir pourtant battu la Nouvelle Zélande 2-0, l’équipe russe s’incline face au Portugal 1-0, puis face au Mexique 2-1.
Pour le Mondial, l’équipe qui sera surveillée de près par Vladimir Poutine sera opposée à l’Uruguay, l’Egypte, et l’Arabie Saoudite. Si le dernier cité est largement à la hauteur du pays hôte, les deux autres pays, emmenés par Cavani et Suarez d’un coté, et par Mohammed Salah de l’autre, seront plus compliqué à aborder pour les russes.

Le joueur clé: Igor Akinfeev. Gardien emblématique du CSKA Moscou, ou depuis 2003 après y avoir été formé, le portier russe incarne une figure inamovible du dispositif, et a su conserver sa place de numéro 1 malgré la valse des sélectionneurs. Il a fait parti en 2008 des 10 meilleurs gardiens européen de l’année, étant classé 5ème au final. Il est sélectionné depuis 2004 avec la Russie, et fait parti des cardes d’une équipe russe très expérimentée. En club, il a notamment contribué cette année à l’élimination de l’Olympique Lyonnais, en huitièmes de finale de la Ligue Europa.

La liste des 23: Gardiens: Igor Akinfeïev (CSKA Moscou), Vladimir Gabulov (Club Bruges/BEL), Andreï Lunev (Zénith Saint-Pétersbourg)
Défenseurs:
Sergeï Ignachevitch (CSKA Moscou), Igor Smolnikov (Zénith Saint-Pétersbourg), Fiodor Koudriachov (Rubin Kazan), Vladimir Granat (Rubin Kazan), Andreï Semionov (Akhmat Grozny), Ilia Koupetov (Spartak Moscou), Mario Fernandes (CSKA Moscou)
Milieux:
Youri Jirkov (Zénith Saint-Pétersbourg), Alan Dzagoïev (CSKA Moscou), Alexandre Samedov (Spartak Moscou), Alexandre Golovine (CSKA Moscou), Alexandre Ierokhine (Zénith Saint-Pétersbourg), Denis Cherichev (Villarreal/ESP), Roman Zobnine (Spartak Moscou), Youri Gazinsky (Krasnodar), Daler Kuzïaev (Zénith Saint-Pétersbourg), Anton Mirantchouk (Lokomotiv Moscou)
Attaquants:
Fiodor Smolov (Krasnodar), Artem Dziuba (Arsenal Tula), Alexeï Mirantchouk (Lokomotiv Moscou)

Sélectionneur: Stanislav Tchertchessov

Le pronostic de L’Actu Sport: Éliminé en huitièmes de finale par l’Espagne

Crédit Photo: AFP

Stéphane Berteloot

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