L’histoire de la sélection: Le premier match de la sélection islandaise remonte à 1946, soit 2 ans après l’indépendance du pays. Elle prendra part à sa première campagne qualificative pour la Coupe du Monde de 1958 et celle pour l’Euro en 1962. S’ensuit une longue période de cycles où les campagnes de qualifications ou l’Islande sera la risée de l’Europe, et ou se déplacer sur l’ile est une corvée pour les grosses nations. La mondialisation footballistique réduit cependant les écarts entre les sélections historiques du continent et la sélection insulaire, dont les joueurs s’exportent de mieux en mieux. L’arrivée de la technologie du foot indoor permet au foot d’être pratiqué 12 mois par année, plutôt que 6 auparavant, et le pays se lance dans la formation.
À l’approche des années 2000, sous l’ère du sélectionneur Logi Ólafsson, l’Islande est capable de tenir tête sur 90 minutes à des équipes supérieures sur le papier, et se rapproche de plus en plus des places qualificatives pour les compétitions européennes. L’Euro 2000 lui échappera de peu, tout comme les barrages de l’Euro 2004. Si les années suivantes sont moins bonnes, l’Islande revient en force en 2011 avec l’arrivé de Lars Laerback. Les islandais arrivent jusqu’en barrages de la Coupe du Monde 2014, ou il faudra attendre les dernières minutes du match retour face à la Croatie (0 – 0, 2 – 0), pour les voir perdre l’espoir d’honorer leur pays au Brésil. Mais ce n’est que partie remise, car les Islandais réalisent un quasi-sans-fautes lors des qualifications à l’Euro 2016 et terminent en tête de leur groupe. En France, les Vikings se révèlent aux yeux de l’Europe, et terminent deuxième de leur poule devant le Portugal, puis éliminent l’Angleterre en huitièmes 2-1, à la surprise générale. Battus ensuite en quarts de finale par la France, les islandais quittent l’Euro la tête haute, et laissent derrière eux le clapping, très repris ensuite dans les stades de Ligue 1. Terminant première devant la Croatie lors des qualifications à la Coupe du Monde, l’équipe d’Islande ne sera pas à prendre à la légère en Russie!
Le joueur clé: Aron Gunnarsson. Capitaine du dakkar islandais, Gunnarsson est l’une des pièces maîtresses du dispositif du jeu de son équipe. Deuxième de Championship cette saison avec Cardiff, il va découvrir la saison prochaine la Premier League, ou il retrouvera son compatriote Sigursson, qui joue à Everton. Joueur très complet et très physique, il est à l’origine des longues touches qui ont permis à son pays de battre l’Angleterre à l’Euro 2016. En effet, la touche est plus qu’une remise en jeu en Islande, c’est une vraie arme. Le ballon est balancé vers la surface de réparation, et il suffit ensuite d’une touche de la tête d’un grand de l’équipe pour qu’un autre joueur puisse conclure. Alors attention les Bleus, les islandais pourrait bien finir deuxième, et retrouver la France en huitièmes, pour se venger de l’Euro!
La liste des 23: Gardiens de but: Hannes Halldorsson (Randers), Runar Alex Runarsson (Nordsjælland), Frederik Schram (Roskilde)
Défenseurs: Birkir Mar Saevarsson (Valur), Ragnar Sigurdsson (Rostov), Kari Arnason (Aberdeen), Ari Freyr Skulason (Lokeren), Sverrir Ingason (Rostov), Hordur Magnusson (Bristol City), Holmar Eyjolfsson (Levski Sofia), Samuel Fridjonsson (Valerenga)
Milieux: Aron Gunnarson (Cardiff), Gylfi Sigurdsson (Everton) Birkir Bjarnason (Aston Villa), Johann Berg Gudmundsson (Burnley), Emil Hallfredsson (Udinese), Rurik Gislason (Sandhausen), Arnor Traustason (Malmö), Olafur Ingi Skulason (Kardemir Karabuksport)
Attaquants: John Dadi Bodvarsson (Reading), Alfred Finnbogason (Augsbourg), Bjorn Bergmann Sigurdarsson (Rostov), Albert Gudmundsson (PSV)
Le sélectionneur: Heimir Hallgrímsson
Le pronostic de L’Actu Sport: Eliminé au 1er tour
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