L’Espagne va-elle faire le triplé?

L’Espagne va-elle faire le triplé?

Humiliée au Mondial 2014, en étant sorti au premier tour, l’Espagne reste tout de même double tenante de l’Euro, et fait toujours parti des favoris. Mais avec de une défaite en match de préparation contre la Géogrie, la Roja n’aborde pas cet Euro en pleine confiance.

L’entraineur: Vincente del Bosque. Agé de 65 ans, Vincente del Bosque est considéré comme un dieu en Espagne. Vainqueur de la Coupe du Monde en 2010, il a permis à un pays qui adore le football d’être enfin au premier plan. Ancien milieu défensif du Real Madrid entre 1970 et 1984, il est entraineur depuis 1985. Après avoir sur plusieurs périoes de de 1994 à 2003, il remplace Luis Aragonés, vainqueur de l’Euro 2008, à la tête de la sélection espagnole et gagne le Mondial 2010 et l’Euro 2012.

Liste des 23: Gardiens de but: Iker Casillas (Porto/POR), David De Gea (Manchester United/ENG), Sergio Rico (Séville)
Défenseurs:
Jordi Alba, Gerard Piqué, Marc Bartra (FC Barcelone), Sergio Ramos (Real Madrid), Cesar Azpilicueta (Chelsea/ENG), Juanfran (Atletico Madrid), Hector Bellerin (Arsenal/ENG)
Milieux de terrain:
Sergio Busquets, Andres Iniesta (FC Barcelone), Bruno Soriano (Villarreal), David Silva (Manchester City/ENG), Mikel San José (Athletic Bilbao), Koke (Atletico Madrid), Cesc Fabregas (Chelsea/ENG), Thiago Alcantara (Bayern Munich/GER)
Attaquants:
Pedro Rodriguez (Chelsea/ENG), Alvaro Morata (Juventus Turin/ITA), Aritz Aduriz (Athletic Bilbao), Nolito (Celta Vigo), Lucas Vazquez (Real Madrid)

Le joueur clé: Andrès Iniesta. L’homme qui a permis à son pays d’être champion du Monde est un élément indispensable de son équipe depuis 2006. À 32 ans, le milieu de terrain du FC Barcelone possède aujourd’hui l’un des plus beaux palmarès de l’histoire du football avec une Coupe du Monde, deux Euros et deux Ligue des Champions sans oublier les nombreuses Liga et Coupe du Roi aquises depuis son arrivée dans le groupe professionnel en 2002. Irréprochable techniquement, le milieu de terrain possède une vision du jeu hors du commun qui fait de lui le maître à jouer de l’Espagne. Après la désillusion du Mondial de 2014 au Brésil, le prodige barcelonais espère grandement aider son pays à rester au sommet européen.

Le calendrier: République Tchèque le 13 juin, Turquie le 17 juin, Croatie le 21 juin

L’histoire de la sélection: La toute première fédération espagnole de football voit le jour en 1909. Après une dizaine d’années assez infructueuse où plusieurs fédérations viennent revendiquer tour à tour le statut d’équipe nationale, le premier match recensé par une équipe d’Espagne se déroule le 28 août 1920 à l’occasion du Tournoi olympique des Jeux olympiques d’Anvers. Cette première rencontre historique se solde par une victoire 1-0 contre le Danemark. Après s’être arrêté en quart de finale de ce tournoi, la Roja connaît un développement perturbé par la Guerre d’Espagne en 1936 et la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945. Puis l’Espagne connaît ses premiers joueurs vedettes comme Alfredo Di Stéfano, Luis Miramontes ou encore Francisco Gento. En 1964, elle organise le Championnat d’Europe à domicile, à une époque ou seuls 4 pays sont qualifiés. Après avoir battu la Hongrie en demi-finale 2-1, elle retrouve l’URSS, tenante du titre, en finale. Dans un Santiago Bernabeu bouillant, la Roja bat les soviétiques 2-1, et remporte l’Euro. Les années 70 sont plus compliquées, et l’Espagne enchaînant les contre-performances.
Mais après de nombreuses années ou elle reste aux places d’honneur, l’Espagne
voit son heure de gloire arriver en 2008, lors de l’Euro en Suisse et en Autriche. Au premier tour, elle confirme ses ambitions en battant la Russie, la Suède et la Grèce tenante du titre. Elle rencontre alors l’Italie, championne du monde, qu’elle élimine aux tirs au but grâce à deux arrêts d’Iker Casillas. Elle retrouve ensuite la Russie, équipe surprise du tournoi, qu’elle écarte sans mal (3-0) et se qualifie pour la finale contre l’Allemagne. Elle l’emporte 1-0 grâce à un but de Fernando Torres, mettant ainsi fin à une période de 44 ans sans trophée. En 2010, l’Espagne est favorite et ne va pas décevoir. Après avoir facilement passé les groupes, l’Espagne domine le Portugal en huitièmes 1-0. Elle élimine ensuite le Paraguay en quarts de finale, et retrouve l’Allemagne, qu’elle domine comme en finale 2008 1-0, grâce à un but de Carles Puyol. L’Espagne dispute alors la première finale de Coupe du monde de son histoire, face aux Pays-Bas. Le match est fermé mais c’est finalement Iniesta qui offre la Coupe du Monde à la Roja grâce à un but à la 116ème minute. Lors du tournoi 2012 en Pologne et en Ukraine, l’Espagne commence par un nul 1-1 contre l’Italie, suivi d’une victoire sur l’Irlande (4-0). Malgré une fébrilité étonnante, elle parvient à se qualifier de justesse pour les quarts de finale en battant 1-0 la Croatie, après pourtant avoir été dominé. Elle bat ensuite la France (2-0) au bout d’un match fermé, puis écarte le Portugal aux tirs au but suite à un match sans but. L’Espagne retrouve en finale l’Italie, qu’elle écrase cette fois 4-0. Ce score constitue le plus gros écart de buts dans une finale européenne ou mondiale. Mais en fin de cycle, l’Espagne est éliminé rapidement du Mondial 2014, après des défaites contre les Pays-Bas (5-1) et le Chili. Pour l’Euro 2016, elle espère tout de même aller au bout, porté par des joueurs qui remportent tout avec le Real ou le Barca.

Stéphane Berteloot

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