Les pharaons misent tout sur le roi Salah

Les pharaons misent tout sur le roi Salah

Russie-Egypte à Saint Petersbourg, c’est un match qui semblait en faveur des locaux au moment du tirage au sort le 1er décembre. Mais depuis, Mohamed Salah a explosé en Ligue des Champions, alors que la Russie continue de décevoir. Et si les pharaons étaient la grande surprise de 2018?

L’histoire de la sélection: Largement dominateur sur le continent africain, avec 6 victoires à la CAN en 1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 2010, l’Egypte peine à s’imposer sur la scène internationale. Premier pays africain à se qualifier pour une Coupe du Monde en 1934, l’Egypte devra pourtant attendre 1990 pour revenir à ce niveau, puis cette année pour participer à sa troisième Coupe du Monde. Mais depuis l’arrivée de Salah, tout a changé pour les Pharaons. D’abord discret lors de ses premières sélections en 2011, il se révèle au niveau européen avec la Roma, puis avec Liverpool, et emmène sa sélection en finale de la CAN 2017, même si c’est le Cameroun qui s’imposera en finale. Placé ensuite dans un groupe compliqué avec le Ghana, l’Ouganda et le Congo pour les éliminatoires du Mondial 2018, l’Egypte redoute une énième élimination. Mais elle entame parfaitement le début des qualifications en allant gagner 2-1 au Congo, tandis que le Ghana fait match nul 0-0 avec l’Ouganda à domicile. Elle enchaîne parfaitement en battant les Blacks Stars 2-0 à Alexandrie, pour s’ouvrir un chemin vers la Russie. Mais quelques mois plus tard, elle s’incline en Ouganda, laissant le Ghana revenir à ses trousses. Finalement, malgré une campagne mouvementée, l’Egypte bat le Congo 2-1 grâce à un but de Salah à la 95ème minute, et permet au peuple égyptien de retrouver la joie d’une qualification en Coupe du Monde.

Le joueur clé: Mohamed Salah. Plus besoin de présenter celui que beaucoup voit déjà succéder à Georges Weah, seul africain à l’heure actuelle à avoir remporté le Ballon d’Or. Pourtant, avant d’atteindre la finale de la Ligue des Champions, le Red a mis du temps a exploser. Après avoir débuté sa carrière à l’Arab Contractrors, l’Egyptien est transféré au FC Bale en 2012, ou il se révèle d’abord dans le championnat suisse en 2013, avant d’emmener le club en phases de groupe de Ligue des Champions, après avoir éliminé les Ludogorets en barrages. Lors des poules, Bale affronte alors Chelsea et s’impose 1-0 à l’aller et 2-1 en retour grâce aux buts de son pharaon. Ébloui par son talent, Chelsea décide lors de le recruter au mercato hivernal. Malheureusement, José Mourinho ne le fait presque pas jouer et Chelsea le prête en 2015 à la Fiorentina pendant 6 mois, puis à l’AS Roma. Après une excellente saison en Série A, la Roma lève l’option d’achat de Salah. Une très bonne idée pour le club puisque il marquera encore 15 buts et fait 11 passes décisives l’année suivante. En 2017, l’Egyptien est transféré à Liverpool en 42 millions d’euros, faisant de lui la recrue la plus chère de l’histoire de Liverpool, et le joueur du continent africain le plus cher de l’histoire. A la Coupe du Monde, ce sera lui la grande star du groupe A, éclipsant même Edison Cavani et Luis Suarez. Pourra-t-il assumer ce statut, malgré sa blessure en finale de la Ligue des Champions, qui à longtemps compromis sa participation?

La liste des 23: Gardiens: Essam El-Hadary (Al Taawoun), Mohamed El-Shennawy (Al Ahly), Sherif Ekramy (Al Ahly).
Défenseurs:
Ahmed Fathi (Al Ahly), Saad Samir (Al Ahly), Ayman Ashraf (Al Ahly), Mohamed AbdelShafy (Al Fath), Ahmed Hegazi (West Brom), Ali Gabr (West Brom), Ahmed Elmohamady (Aston Villa), Omar Gaber (LAFC), Mahmoud Hamdy El-Wensh (Zamalek)
Milieux de terrain:
Tarek Hamed (Zamalek), Mahmoud Abdel-Razik Shikabala (Al Raed), Abdallah El-Said (Al Ahli), Sam Morsy (Wigan), Mohamed Elneny (Arsenal), Mahmoud Kahraba (Ittihad), Ramadan Sobhi (Stoke City), Mahmoud Trezeguet (Kasimpasa), Amr Warda (Atromitos)
Attaquants:
Marwan Mohsen (Al Ahly), Mohamed Salah (Liverpool)

Le sélectionneur: Hector Cuper

Le pronostic de L’Actu Sport: Éliminé au premier tour

Crédit Photo: Reuters

Stéphane Berteloot