La Suède sans Zlatan, mais pas sans idées

La Suède sans Zlatan, mais pas sans idées

Evidemment, après tout ce qu’il a fait pour son pays, on aurait aimé voir Zlatan Ibrahimovic en Russie. Mais le sélectionneur en a décidé autrement, et le nouveau joueur des Los Angeles Galaxy n’a rien fait pour sortir de sa retraite internationale. Pas grave, la Suède a d’autres atouts dans sa manche. 

L’histoire de la sélection: Crée en 1908, la sélection suédoise atteint son apogée dans les années 50. Championne olympique à Londres en 1948, elle termine à la troisième place de la Coupe du monde en 1950. En 1958, la Suède organise le Mondial à domicile, et atteint la finale de la Coupe du monde où elle s’incline face au Brésil. Après 40 ans de résultats médiocres, les Suédois brillent de nouveau en atteignant les demi-finales lors l’Euro 1992, organisé à domicile, puis lors de la Coupe du monde de 1994, dont elle termine troisième après s’être incliné de nouveau face au Brésil en demi-finale.
Depuis le début du deuxième millénaire, la Suède a disputé deux Coupe du Monde et quatres Championnats d’Europe. Portée notamment par Zlatan Ibrahimovic, elle parvient en huitièmes de finale du Mondial en 2002 et 2006, mais se fait sortir au but en or en Corée du Sud par le Sénégal, puis est largement dominée par l’Allemagne, pays organisateur en 2006. A l’Euro, la Suède n’a plus passé le premier tour depuis 2004. En revanche, elle est toujours capable de jolis coups, comme le prouve sa victoire l’an dernier face à la France dans les dernières secondes, qui lui a permis d’accéder aux barrages de la Coupe du Monde, aux dépens des Pays Bas. Elle possède aussi un gros mental, comme l’a prouvé sa qualification en barrages face à l’Italie (1-0, 0-0), privant Gianni Buffon d’une sixième Coupe du Monde, qui aurait été le record absolu. Alors la Suède n’a certainement pas peur de son groupe constitué de l’Allemagne et du Mexique, et compte bien viser une qualification en huitièmes.

Le joueur clé: Emil Forsberg. A 26 ans, le milieu suédois est au sommet de sa carrière. Arrivé à Leipzig en 2015 alors que le club évoluait en Bundesliga 2, il a joué depuis avec son club en Ligue des Champions! Coïncidence ou pas, la montée en puissance fulgurante du club allemand correspond au moment de son arrivée au club. Promu en 2016, le club sponsorisé par une boisson bien connue était même leader du championnat d’Allemagne quelques mois plus tard, avant de terminer finalement deuxième. Et Forsberg n’y est pas pour rien, lui qui a terminé meilleur passeur en Allemagne l’an passé. Sa forme tombe à pic pour la Suède qui a besoin d’une nouvelle tête d’affiche, maintenant qu’Ibra n’est plus de la partie.

La liste des 23: Gardiens: Robin Olsen (FC Copenhague), Kristoffer Nordfeldt (Swansea), Karl-Johan Johnsson (Guingamp)
Défenseurs:
Andreas Granqvist (Krasnodar), Victor Nilsson Lindelöf, (Manchester United), Mikael Lustig (Celtic), Ludwig Augustinsson (Werder Breme), Pontus Jansson (Leeds), Emil Krafth (Bologne), Filip Helander (Bologne), Martin Olsson (Swansea)
Milieux de terrain:
Sebastian Larsson (Hull), Gustav Svensson (Seattle Sounders FC), Albin Ekdal (Hambourg), Emil Forsberg (Leipzig), Viktor Claesson (Krasnodar), Jimmy Durmaz (Toulouse), Marcus Rohdén (Crotone), Oscar Hiljemark (Genoa)
Attaquants:
Marcus Berg (Al Ain), John Guidetti (Alaves ), Isaac Kiese-Thelin (Waslan Beeveren), Ola Toivonen (Toulouse)

Le sélectionneur: Janne Andersson

Le pronostic de L’Actu Sport: Éliminé au premier tour

Crédit photo: Reuters

Stéphane Berteloot