La Corée du Sud ne veut pas faire de figuration

La Corée du Sud ne veut pas faire de figuration

Toujours présente en Coupe du Monde depuis 1986, la Corée du Sud est bien décidée à venir en Russie avec des ambitions. En 2002, les Guerriers Teaguk étaient parvenus en demi-finale du Mondial organisé chez eux. Mais cette fois, les coréens seront loin de la maison.  

L’histoire de la sélection: Crée en 1948, l’équipe coréenne à l’honneur de devenir le premier pays asiatique à participer à la Coupe du Monde, en 1954. Mais dans un groupe avec la Hongrie et la Turquie, l’apprentissage est très difficile pour la Corée. En effet, les coréens s’inclinent d’abord 7-0, contre les turcs, avant de perdre 9-0 face à la Hongrie de Puskas, ce qui constitue le record absolu de buts encaissés en un seul match de Coupe du Monde.. Le pays du matin calme remportera ensuite ses deux uniques victoires en Coupe d’Asie des Nations, en 1956 et 1960, avant un long passage à vide. En 1986, la Corée du Sud se qualifie pour sa deuxième Coupe du Monde, qu’elle ne quittera plus jamais depuis, profitant de la faiblesse de ses adversaires en qualification, et s’appuyant son championnat, la K-League. En 2002, elle co-organise le Mondial avec Japon, et elle parvient enfin à se qualifier pour les phases finale, en terminant première, devant les Etats Unis et le Portugal. Et l’aventure se prolonge même plus loin pour les Guerriers, puisqu’ils parviennent à sortir l’Italie, triple championne du monde, grâce à un but en or à la 118ème minute, pour s’imposer 2-1. En quarts de finale face à l’Espagne, le gardien coréen multiplie les parades et permet à son équipe de garder le score à 0-0 jusqu’aux tirs aux buts, ou la Corée du Sud s’impose 5-3. Il faut finalement attendre les demi-finales pour voir les coréens s’incliner, après une défaite 1-0 contre l’Allemagne. Pour avoir emmené l’équipe à la 4ème place du tournoi, Guus Hiddink est élevé au rang de héros de la nation, et un stade est rebaptisé en l’honneur du néerlandais. Si une telle performance semble impossible aujourd’hui, la Corée du Sud a tout de même un atout qu’elle n’avait pas en 2002, en la personne de Son Heung Min. L’allier des Spurs à été l’une des révélation de la saison, et pourrait peser face à l’Allemagne, le Mexique et la Suède.

Le joueur clé: Son Heung Min. Formé en Allemagne à Hambourg, le coréen s’impose rapidement au HSV, et impressionne déjà ses coéquipiers par sa technique. Transféré en 2013 à Leverkusen, il découvre un an plus tard la Ligue des Champions, et marque 60 buts en 2 saisons de Bundesliga. Étonnés de voir un asiatique marquer autant, il tape dans l’œil des recruteurs de Tottenham, qui le transfère pour 30 millions d’euros. Après deux saisons discrètes, il a exposé cette saison, en inscrivant buts sur buts en Europe et en Premier League, au point de s’attirer les regards des plus grands clubs du monde. En sélection, il est donc indispensable, d’autant qu’il est l’un des seuls joueur à connaître l’Europe. Sera-t-il suffisant pour qualifier son équipe en huitièmes?

La liste des 23: Gardiens: Kim Seung-gyu (Vissel Kobe/JPN), Kim Jin-hyeon (Cerezo Osaka), Cho Hyun-woo (Daegu FC)
Défenseurs: Kim Young-gwon (Guangzhou Evergrande/CHN), Jang Hyun-soo (FC Tokyo), Jung Seung-hyeon (Sagan Tosu/JPN), Yun Yong-sun (Seongnam FC), Oh Ban-suk (Jeju United), Kim Min-woo (Sangju Sangmu), Park Joo-ho (Ulsan Hyundai), Hong Chul (Sangju Sangmu), Go Yo-han (FC Seoul), Lee Yong (Jeonbuk Hyundai Motors)
Milieux: Ki Sung-yueng (Swansea City), Jung Woo-young (Vissel Kobe), Ju Se-jong (Asan Mugunghwa FC), Koo Ja-cheol (FC Augsburg), Lee Jae-sung (Jeonbuk Hyundai Motors), Lee Seung-woo (Hellas Vérone), Moon Seon-min (Incheon United)
Attaquants: Kim Shin-wook (Jeonbuk Hyundai Motors), Son Heung-min (Tottenham Hotspur), Hwang Hee-chan (Red Bull Salzbourg)

Le sélectionneur: Shin Tae-yong

Le pronostic de L’Actu Sport: Éliminé au premier tour

Crédit Photo: Goal.com

Stéphane Berteloot