Les tops et les flops de Roland Garros 2018

Les tops et les flops de Roland Garros 2018

La quinzaine est terminée à la Porte d’Auteuil! Une nouvelle fois, Rafael Nadal a régalé le public et une nouvelle fois, les français ont déçu. On fait un point sur les tops et les flops de Roland Garros 2018.

 Les Tops:

Nadal toujours au sommet: On le pensait rassasié, peut être sur le point d’arrêter, après ses 10 victoires à Roland Garros l’an dernier. Mais le roi Nadal a montré qu’a 32 ans, il était toujours le roi de la terre battue. Un seul petit set perdu en quart de finale face à Schwartzman, et le reste totalement maîtrisé, du premier tour jusqu’à la finale face à Dominic Thiem en 6-4, 6-3, 6-2. Il faudra s’y faire, Rafa n’est pas prêt de poser sa raquette. Et quand on voit la forme de Federer à 36 ans…

Dominic Thiem bientôt l’héritier: L’autrichien n’a pas remporté la finale cette année, mais a montré de belles choses. Après un beau tournoi, il a longtemps parvenu a égalé le jeu de son adversaire en finale, et a joué de malchance en étant breaké au plus mauvais moment dans le premier set, à 5-4. Thiem a aussi prouvé qu’il pouvait battre Nadal sur terre battue, comme il l’a fait lors du tournoi de Rome. Après deux demi-finales, puis une finale cette année, il compte bien revenir l’an prochain, avec la ferme intention de gagner son premier Grand Chelem.

La surprise Ceccinato: Qui aurait cru une seule seconde en début de tournoi, que l’italien 73ème mondial, atteindrait la demi-finale, surtout après avoir été mené deux sets à zéro par le roumain Copil? Pourtant, lui qui n’avait jamais passé un seul tour en Grand Chelem nous a régalés pendant 10 jours. Au moment où Roland Garros commençait devenir ennuyant à mourir, alors qu’une nouvelle victoire de Nadal semblait inéluctable, l’italien a sorti Goffin en huitièmes, puis s’est offert Djokovic en quart de finale, au terme d’un quatrième set incroyable, terminé à 13-11 dans le tie-break. La performance de l’italien a prouvé qu’il pouvait aussi avoir de belles surprises dans le tennis, même quand on ne s’y attend pas du tout.

Le double français sauve l’honneur: Si les français n’ont pas brillé en simple, Pierre-Huges Herbet et Nicolas Mahut nous ont tout de même régalé en double, en remportant leur premier Roland Garros, après une défaite en 2015. P2H a même fait l’exploit d’être le dernier français présent en simple, au 3ème tour face à Isner, et donc le dernier français double avec Mahut. Mieux vaut ça que rien.

Les flops: 

Aucun français en huitièmes: Pourtant, les choses n’avaient pas trop mal commencé pour nos français. Ils étaient pourtant 9 au second tour et 5 au troisième, il y avait donc un espoir d’avoir un français en huitièmes de finale. Mais Gael Monfils a manqué 4 balles de match face à David Goffin, et Lucas Pouille s’est fait sortir par un russe au nom imprononçable. A l’arrivée, c’est la première fois depuis 2007 qu’il n’y a aucun français dans le tableau final. Yannick Noah peut dormir tranquille, il devrait être encore le dernier français à avoir gagné Roland Garros pendant un certain temps.

La désillusion Caroline Garcia: Elle avait pourtant bien débuté, en ne perdant qu’un set sur les trois premiers matchs. Mais dès les huitièmes de finale, Caro s’est rappelé qu’elle était française, et s’est liquéfiée face à Angélique Klerber (6-2, 6-3). Vraiment décevant pour la numéro 8 mondiale, qui représentait tous les maigres espoirs français en simple.

L’organisation générale du tournoi: Nous sommes en 2018, et les tournois à Roland Garros sont toujours arrêtés par la pluie. Cette année, Paris est parvenu à passé plus ou moins entre les gouttes, la pluie tombant généralement en fin d’après-midi. Mais ces arrêts ont souvent fait reporter les fins de matchs au lendemain, et ont inversé le cours de plusieurs rencontres. C’est notamment le cas de la rencontre Schwartzman-Nadal, ou l’espagnol était breaké dans le second set, après avoir perdu le premier. Heureusement, des travaux sont en cours pour permettre d’avoir enfin des toits sur les cours principaux. Il y a donc un espoir d’avoir un jour des matchs sans interruption.

Stéphane Berteloot