Les sports aux Jeux Olympiques d’hiver

Les sports aux Jeux Olympiques d’hiver

Comme tous les 4 ans, les JO d’hiver vont être l’occasion de découvrir des sports très peu médiatisés d’habitude, mais qu’on va suivre car il y a des français engagés ! On vous fait un tour d’horizon des 15 disciplines de la quinzaine.

Biathlon : Comme lors de la Coupe du Monde, il y a cinq épreuves hommes et femmes, et autant de chances de médailles pour la France (onze avec le relais mixte).

  • L’individuel. Sur l’individuel, l’ensemble des concurrents s’élancent chacun leur tour et effectuent quatre passages derrière les cibles (deux tirs couché, deux tirs debout). Et sur ce format, la précision est primordiale car chaque faute au tir est pénalisée d’une minute. Le vainqueur est l’athlète qui a réalisé le meilleur temps.
  • Le sprint. Sur le sprint, les participants s’élancent également à tour de rôle à intervalle régulier et effectuent deux passages sur le pas de tir, avec un premier tir couché, puis un autre debout. Chaque faute au tir est sanctionnée d’un tour sur un anneau de pénalité de 150 m. Le vainqueur est le concurrent qui a réalisé le meilleur temps.
  • La poursuite. La poursuite est la «suite» du sprint. Seuls les 60 meilleurs du sprint peuvent prendre part à cette épreuve. L’ordre et les écarts de départ sont déterminés par rapport aux résultats réalisés sur le sprint. Les biathlètes effectuent quatre passages derrière les cibles (deux tirs couché, deux tirs debout) et chaque faute est sanctionnée d’un tour sur l’anneau de pénalité.
  • La mass start. Cette épreuve donne lieu à un départ groupé. Sur cette course, les biathlètes effectuent également quatre passages derrière les cibles (deux tirs couché, deux tirs debout) et, comme sur le sprint ou la poursuite, chaque faute est sanctionnée d’un tour sur l’anneau de pénalité de 150 m.
  • Le relais. Le relais est composé de quatre participants par équipe. Chaque biathlète passe à deux reprises sur le pas de tir, une fois couché et une fois debout. Pour faire tomber les cinq cibles, il dispose au total de cinq balles et trois balles de pioche. Chaque cible qui n’est pas tombée est sanctionnée d’un tour sur l’anneau de pénalité.
  • Le relais mixte. Le relais mixte est composé de deux femmes et deux hommes. Et le principe est le même que sur le relais. Chaque biathlète passe à deux reprises sur le pas de tir, une fois couché et une fois debout et dispose au total de cinq balles et trois balles de pioche pour faire tomber les cinq cibles. Chaque cible qui n’est pas tombée est sanctionnée d’un tour sur l’anneau de pénalité.

Bobsleigh : Pour les hommes, l’épreuve est étalée sur deux jours avec deux manches quotidiennes, les temps des quatre manches sont additionnés pour obtenir un résultat global, et celui qui aura obtenu le temps le moins élevé gagnera l’épreuve. Pour les femmes, l’épreuve dure une journée avec deux manches, le temps des deux manches sera additionné pour déterminer le résultat final.

Combiné nordique : Ce sport est un mélange de saut à ski et de ski de fond. Trois épreuves s’y déroulent, à savoir l’individuel au tremplin normal, l’individuel au grand tremplin et celle par équipe.

Curling : Décrit comme la pétanque des Jeux d’hiver, ce sport est souvent moqué, mais rapporte 3 médailles d’or, par équipe masculine, par équipe féminine et par double mixte.

Hockey sur glace : Ce sport est un crève-cœur pour les équipes de France masculine et féminine, tous les deux passées à un cheveu de la qualification (défaite à l’ultime match de qualification contre la Lettonie pour les hommes et contre la Suède pour les femmes). Si les féminines n’avaient jamais étés aussi près d’une première participation aux Jeux, les hommes y ont participé à dix reprises entre 1920 et 2002, mais n’ont jamais fait mieux qu’une 6ème place.

Luge : L’épreuve se déroule en quatre manches pour les monoplaces messieurs et dames et deux manches en ce qui concerne les biplace hommes. Montée sur des patins mesurant 1,28 à 1,35 mètre de long, la coque est en fibre de verre et son poids doit être de 22 kilogrammes pour les luges simples et de 25 kilogrammes pour les luges en duo. Il y a 4 épreuves à savoir, l’individuel hommes, le duo hommes, l’individuel femmes et le mixte.

Patinage artistique : C’est l’un des sports les plus regardés des JO. Elle offre 5 médailles d’or.

  • L’épreuve individuelle (hommes et femmes) qui comporte deux catégories, un programme court qui doit contenir huit éléments (combinaisons de sauts, pirouettes) et un patinage libre où le patineur doit réussir un ensemble original sur une musique choisie.
  • L’épreuve couple comporte aussi deux catégories, un programme court et un patinage libre avec les mêmes obligations, mais on ajoute le fait que les deux patineurs (de sexes opposés) doivent faire preuve de technique, de synchronisation et d’harmonie entre eux. Les français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron sont les favoris de cette épreuve, après avoir terminé 2ème en 2018.
  • Enfin, l’épreuve danse sur glace comporte trois catégories : tout d’abord l’épreuve de danse imposée où le couple (de sexes opposés) exécute une danse décidée à l’avance ; puis une épreuve de danse originale où le couple a la possibilité de choisir la musique et la danse. Ce concours se termine par une épreuve de danse libre où le couple dispose de toutes les libertés pour s’exprimer.

Patinage de vitesse : Cette discipline de vitesse sur piste compte douze épreuves (6 masculines et 6 féminines) : 500 m, 1 000 m, 1 500 m, 5 000 m, par équipes (hommes et femmes) et une épreuve de 10 000 m chez les hommes et de 3 000 m chez les femmes. Les patineurs ont leur piste de course, ce qui rend la course moins imprévisible que le short-track.

Short-track : Cette discipline sur piste courte donne lieu à beaucoup de surprises, puisque même les meilleurs patineurs du monde peuvent être pris dans une chute, car ils sont tous sur la même ligne, contrairement au patinage de vitesse. En 2002, l’Australien Steven Bradbury a remporté la première médaille d’or de l’histoire de son pays, profitant à chaque tour de qualification des disqualifications ou des chutes de ses adversaires, alors qu’il était bon dernier.

Saut à ski : Le sport se pratique sur tremplin normal, gros tremplin et concours par équipes. Il offre 3 médailles d’or. Les femmes n’y participent que depuis 2014, à cause du manque d’athlètes de haut niveau dans ce sport auparavant. Le record du monde de la discipline est de 253.5 mètres, réalisé par un Autrichien en 2018.

Skeleton : Mélange de luge et de bobsleigh, le skeleton se pratique sur un engin plus petit, et avec la tête en première. Il offre une médaille d’or pour les hommes et une pour les femmes.

Ski Alpin : Si les autres disciplines olympiques des jeux d’hiver peinent à recruter des pratiquants en France, le ski alpin fait exception, avec 124.000 licenciés. Comme le biathlon, il délivre onze médailles d’or au total.

  • Le slalom : Le slalom, ou slalom spécial, est aux JO d’hiver ce que le 100m d’athlétisme est à ceux d’été : l’épreuve reine. Mais aussi la plus spectaculaire. Et pour cause, on parle d’une course rapide sur des pentes raides lors de laquelle les skieurs doivent passer entre des piquets rouge et bleu qu’ils claquent au sol pour optimiser les trajectoires. C’est la discipline la plus technique du ski alpin, avec des virages très serrés sur des distances très courtes.
  • Le slalom géant : Deuxième discipline dite « technique » du ski alpin, le Géant porte bien son nom puisqu’il s’agit d’un slalom plus long, avec des virages plus larges. Autre différence : les piquets laissent leur place à des portes (toujours bleu et rouge). Spécialité d’Alexis Pinturault et de Tessa Worley, il se dispute en deux manches, sur le même principe que le slalom spécial.
  • Le Super-G : Première épreuve de vitesse, le Super-G allie la technicité du slalom géant et la vitesse de la descente. Il s’agit donc d’un savant dosage entre technique et vitesse, sur fond d’endurance. Généralement, ce sont toutefois les spécialistes de la vitesse pure qui y brillent, même si des habitués du Géant s’y mettent avec succès. Attention : le Super-G ne se dispute qu’en une seule manche, les meilleurs mondiaux ouvrant la marche.
  • La descente : Comme son nom l’indique, on ne parle que de vitesse pure. La descente est une recherche permanente d’aérodynamisme, les skieurs atteignant parfois les 120 km/h sur des tracés beaucoup plus rectilignes, dessinés par des portes, rouges, seulement. Il s’agit également des pistes les plus longues, où la prise de risques est au centre du jeu pour associer vitesse et maîtrise des courbes, tout en jouant sur les aspérités du terrain. Comme le Super-G, la descente se dispute en une manche unique.
  • Le combiné alpin : Absente du calendrier de la Coupe du monde cette saison, l’épreuve du combiné alpin est en voie de disparition, victime de son illisibilité aux yeux de la Fédération internationale de ski, qui lui préfère le slalom géant parallèle. C’est pourtant très simple : une manche de descente le matin, une autre de slalom l’après-midi et un vainqueur au meilleur temps cumulé. Un rendez-vous où Alexis Pinturault est le grand favori.
  • Le slalom parallèle par équipes mixtes : Dernier venu dans la galaxie du ski alpin, le slalom géant parallèle est aussi la discipline la plus contestée par les skieurs pour son manque d’équité. Comme son nom l’indique, les équipes mixtes s’affrontent lors de duels successifs sur deux tracés parallèles sur une même piste. Pour réduire les inégalités entre les deux tracés (inévitables avec la neige), les deux skieurs engagés disputent un run sur chaque tracé et le temps cumulé décide du vainqueur. Il clôture la quinzaine olympique.

Ski acrobatique : Avec treize breloques, c’est le sport le plus généreux des Jeux.

  • Ski de bosse : Les athlètes descendent une piste fortement bosselée. Les juges attribuent une note à chaque passage (run) en fonction des sauts (20 % de la note), de la technique (60 %) et de la vitesse (20 %). Chaque athlète effectue deux runs de qualification. Les meilleurs sont retenus pour les finales disputées sur trois runs. Perrine Lafond est la favorite de l’épreuve féminine.
  • Slopestyle : Les athlètes descendent une piste avec des tremplins, des bosses et des rampes de métal et effectuent des figures acrobatiques sous les yeux de juges qui en évaluent le style et la qualité en fonction de leur difficulté et de leur variété. À l’issue des deux manches de qualifications, seuls les meilleurs vont en finale.
  • Skicross : C’est une épreuve de course pure lors de laquelle les athlètes dévalent quatre par quatre une longue piste étroite parsemée de virages et de sauts. Les deux premiers sont qualifiés pour le prochain tour, des huitièmes de finale jusqu’à la finale à quatre. Pour entrer dans le tableau éliminatoire, les concurrents effectuent chacun un passage en solo sur le parcours. Les 32 plus rapides sont retenus et placés dans le tableau en fonction de leur classement lors de ces qualifications
  • Halfpipe : Dans un demi-cylindre en pente dont les parois font près de 7 mètres de haut, les compétiteurs enchaînent les figures acrobatiques en passant d’une paroi à l’autre. Leur passage est noté par des juges qui évaluent l’exécution, l’amplitude, la difficulté et les enchaînements. Après deux manches de qualifications, les meilleurs en disputent trois autres lors de la finale. Le meilleur deux score est retenu.
  • Bigair : Après s’être élancés du haut d’un tremplin géant, les concurrents effectuent un saut jugé sur l’amplitude, la difficulté, la créativité et l’exécution des figures, ainsi que sur la qualité de la réception. Seul le meilleur score des deux sauts est retenu en qualifications. Les concurrents qualifiés en finale ont trois nouvelles tentatives, dont les deux meilleures sont prises en compte.
  • Ski acrobatique : Les participants s’élancent sur un tremplin. La principale différence avec le big air réside dans la nature du saut : plus en hauteur comparé au big air, dont le saut se fait sur la longueur. Les figures sont également plus académiques, à la manière de la gymnastique, avec des rotations et des vrilles. L’amplitude ainsi que la forme du saut, de même que la qualité de la réception sont les principaux éléments qui retiennent l’attention des juges.
  • Saut à ski par équipes mixtes: C’est la dernière épreuve, validée par le CIO en 2018 pour donner plus de spectacle à la compétition.

Snowboard : Elle reprend quasiment les mêmes épreuves que le ski acrobatique, à savoir le slopestyle, le snowboardcross, le halfpipe, le bigair et l’épreuve par équipe. Mais l’épreuve la plus connue reste le slalom géant parallèle, dont les règles sont cette fois empruntées au ski alpin.

Ski de fond : Discipline la plus répendue en France derrière le ski alpin, elle donne onze médailles d’or.

  • Skiathlon : 15 km femmes, 30 km hommes. Une boucle en style classique puis une boucle en skating avec changement de skis et de bâtons entre les deux.
  • Sprint : 1,5 km hommes et femmes. Une phase de qualification en contre-la-montre puis phases finales pour les 30 meilleurs temps des qualifications. Pour les JO de Pékin, le sprint se dispute en skating.
  • Individuel : 10 km pour les femmes, 15 km pour les hommes – épreuve en contre-la-montre avec départ toutes les trente secondes. L’individuel se dispute en style classique aux JO de Pékin.
  • Relais : 4 x 5 km pour les femmes, 4 x 10 km pour les hommes. Départ groupé par équipe nationale, les deux premiers relayeurs courent en style classique et les deux derniers en skating.
  • Mass-start : 30 km femmes, 50 km hommes, départ groupé. La mass-start se dispute en skating aux Jeux de Pékin.

Pour connaître tous les athlètes français participants aux Jeux de Pékin, cliquez ici.

Stéphane Berteloot